4.1.2 - Evaluer la gestion


4.1.2.1 Stopper ou réorienter un suivi ?

Toute personne s’engageant dans un programme de suivi doit dès le départ définir quand il devra être stoppé (voir aussi chapitre 1.3.7.7 «Prévoir la durée de l’étude»).

Le gestionnaire doit se poser un certain nombre de questions sur les raisons qu’il a de poursuivre ou non une collecte régulière de données (surveillance). Mais il n’est pas toujours aisé de savoir si un nombre suffisant de données ont été collectées ou si le protocole suivi est toujours pertinent.
Le suivi s’arrête lorsque le nombre d’années est considéré comme suffisant pour démontrer les hypothèses et que le but final est atteint (USHER,1991). Par exemple, dans le cadre du suivi des roselières dans les réserves naturelles, le suivi sera stoppé lorsque les données recueillies auront été jugées suffisantes pour caractériser la structure de la roselière en relation avec des données de niveaux d’eau, de salinité, etc.

Figure n°69 : Évolution des peuplements d’Odonates dans la RNR de l’étang St Louis.

Le creusement des mares à l’automne 1996 a augmenté considérablement le nombre d’espèces


Des évaluations intermédiaires (révisions périodiques des programmes) doivent être réalisées pour évaluer si le suivi permet bien d’atteindre les objectifs du programme. Si ce n’est pas le cas, le suivi peut être réorienté pour atteindre cet objectif. Ces évaluations peuvent également permettre de stopper le suivi même si le nombre d’années requises n’est pas atteint. Elles ont lieu tous les ans lors de la rédaction du rapport d’activité de la réserve naturelle.

4.1.2.2 Définir des actions de gestion

Les résultats de l’analyse des données fournissent une information qui doit être directement utilisable pour définir des actions de gestion (travaux programmés ou complémentaires, validés par un comité d’experts, les partenaires locaux…) et des recommandations y compris en termes de poursuite du suivi. Si l’élément clé est la présence d’une espèce dans des limites d’effectifs précises, le gestionnaire doit poser cette limite au delà de laquelle il décide d’intervenir.